Comprendre les épreuves du Bac de Français

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Les épreuves anticipées écrites et orales de français du baccalauréat sont en ligne de mire de la classe de première. L’année est consacrée à leur préparation. Des savoirs solides doivent être acquis, et la méthodologie des différents exercices maîtrisée.

L’ÉCRIT

À l’écrit, il s’agit d’être capable de rédiger en quatre heures un commentaire sur un texte littéraire, ou une dissertation à partir d’une œuvre travaillée en classe et un parcours associé. Dans les deux exercices, au choix, la clarté, la correction, la fluidité et l’élégance de l’écriture sont primordiales.

Le commentaire écrit

Pour ce qui est du commentaire, le texte est extrait d’une œuvre que le candidat ne connaît pas, a priori. On n’exige pas de lui qu’il ait des connaissances spécifiques sur celui-ci. Il doit en produire une analyse structurée, riche et approfondie en suivant une méthode rigoureuse.

L’introduction suit un ordre précis :
1) Entrée en matière. Une ou deux phrases générales sur le genre littéraire étudié (poésie, roman, théâtre, discours …) à relier impérativement avec le thème précis du texte étudié.
2) Selon ses connaissances, présentation de l’auteur et de son mouvement, ou au moins son époque, ainsi que de l’extrait lui-même. Résumer le texte de la façon la plus synthétique possible : deux ou trois phrases, qui mettent en évidence sa structure.
3) Problématique, qui doit se trouver sous la forme « Ainsi, en quoi + question ». On peut aussi utiliser « Ainsi, dans quelle mesure … ? »
On peut aussi utiliser la forme indirecte : Nous montrerons …
4) Annonce du plan. Soit à l’aide d’une phrase par partie annoncée, soit en une seule phrase.

La rédaction des parties du développement suit aussi un certain ordre :
1) Une phrase sur la présentation de la partie, en lien avec la problématique. (pour les premières sous-parties des parties).
2) Une phrase sur la présentation de la sous-partie.
3) Ensuite : alterner (dans un ordre qui peut varier) citation courte (ou plusieurs mots, comme des champs lexicaux) et analyse de cette citation par un procédé littéraire ou grammatical, ou par une interprétation personnelle.
Chacune des citations doit être impérativement expliquée. Les deux premières phrases de chaque sous-partie sont essentielles pour que l’examinateur puisse suivre le raisonnement. Celui-ci doit être articulé à l’aide de connecteurs logiques. Il ne faut pas constituer un catalogue de remarques, en particulier si le lien entre elles n’est pas évident.

La dissertation

Le sujet de dissertation porte sur une question littéraire en rapport avec une œuvre et un parcours associé à cette œuvre, étudiés en classe.

Cela consiste à répondre à la question de façon approfondie, structurée, argumentée, nuancée, variée et illustrée par des exemples précis. Pour ce faire, la dissertation nécessite de maîtriser l’œuvre, son contexte, le thème du parcours et son groupement de textes. Sans ces prérequis, il est très difficile de composer une bonne dissertation.

L’enjeu principal de la dissertation est de traiter le sujet proposé, et non de proposer un catalogue de savoirs sur le thème. Il est impératif de repérer les mots-clés du sujet et de les définir. On donne les sens principaux de ces termes, en les reliant les uns aux autres. Il suffit de faire preuve de bon sens, et d’une connaissance courante de la langue. Le recours aux synonymes et aux équivalents (parasynonymes) est souvent utile. L’analyse de ces mots-clés délimite le champ de la réflexion et cible le problème posé et ses enjeux, en levant les implicites.

Ce phénomène de définition et analyse des mots-clés n’est autre que la problématisation de la question. Après reformulation et clarification du sujet, il s’agit ensuite de poser une question claire (ou plusieurs en cas de sujet très long, comme une citation) à laquelle le développement répondra. C’est la problématique. Le plan, constitué de parties (deux ou trois), et de sous-parties (deux ou trois par partie), peut se présenter sous deux formes, exigées par la question posée :

Si la question est fermée (réponse par oui ou par non), le plan doit alors être dialectique. Il confronte alors des hypothèses opposées (thèse et antithèse), qui ne doivent cependant pas se contredire : elles sont chacune valables en fonction de certaines conditions. On explore encore un troisième angle (la synthèse), qui découle souvent d’une compréhension plus précise d’un ou plusieurs termes du sujet. En résumé, la thèse développe les éléments qui vont dans le sens du sujet ; l’antithèse développe les éléments qui nuancent le sujet ; la synthèse résout l’opposition entre la thèse et l’antithèse en se focalisant sur une signification précise d’un ou plusieurs mots-clés.

Si la question est ouverte (toutes les autres questions), le plan doit alors être analytique (ou thématique). On envisage alors la réponse selon deux ou trois grands axes qui ne s’opposent pas. Il faut procéder du plus simple et immédiat, vers le plus complexe et subtil.
La rédaction suit un raisonnement : les parties et sous-parties commencent par des idées directrices, illustrées ensuite par des arguments et des exemples. Ces derniers doivent être précis, en s’appuyant sur des passages des œuvres, et, dans l’idéal, des citations. Toute référence contextuelle est bienvenue et, dans certains cas, essentielle.

L’ORAL

L’oral évalue les capacités de lecture à haute voix et d’analyse structurée d’un texte étudié au cours de l’année en classe, parmi une liste de 24 textes (trois pour chacune des huit séquences).

La lecture est évaluée sur 2 points, le commentaire sur 8 points. Dans cette prise de parole continue et autonome, le candidat doit produire une analyse linéaire, en suivant l’ordre du texte. Il choisit une problématique et découpe le texte en plusieurs parties cohérentes. Ce découpage doit être justifié. Le cœur de son exposé est nourri d’interprétations, de procédés et de citations expliquées, en ne perdant jamais de vue la problématique.

Après l’exposé, une question de grammaire est posée sur un extrait du texte. Elle est évaluée sur 2 points. Les types de questions sont très variés : elles peuvent porter sur des occurrences partout dans le texte (« Relevez et décrivez les compléments du nom de tout le texte ») ou se focaliser sur une phrase ou proposition en particulier (« Quelles sont les classes et fonctions grammaticales des constituants de cette phrase ? »).

Enfin, un entretien porte sur une œuvre choisie par le candidat au cours de l’année. Il compte pour 8 points. Le travail sur le contenu est primordial pour une bonne performance à l’oral, ainsi que sur l’expression orale. Celle-ci doit être claire, élégante, sans verser dans le par-cœur. L’examinateur peut poser des questions de plus en plus pointues. Il faut faire preuve de souplesse et de réactivité.