Méthodologie

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METHODOLOGIE

Apprendre à apprendre 

Quand on prend le temps d’observer, on réalise que les étudiants qui réussissent le mieux au lycée ont, pour la plupart, mis en place des méthodes d’apprentissage très efficaces, on réalise aussi que celles-ci deviennent d’autant plus importantes que l’étudiant doit travailler en autonomie. Malheureusement, les établissements ont peu de temps à consacrer à ce sujet.

Voici, donc, quelques illustrations concrètes pour vous faire gagner du temps et de l’efficacité :

CONSEIL 1 : SAVOIR FICHER SON COURS

Beaucoup d’étudiants ne font pas de fiches ou bien ne savent pas comment les construire (certains allant jusqu’à recopier quasiment tout le cours sur leurs fiches). Pourtant, ces fiches sont des outils très efficaces pour comprendre un cours et pour le mémoriser. Bien évidemment leur construction diffère en fonction de la matière mais il y a quelques règles qui leur sont communes.

Tout d’abord, il faut sélectionner les informations à conserver et donc comprendre comment les sélectionner, c’est-à-dire savoir quelles sont les informations clés ?
– En histoire : des dates ? des noms ?
– En maths ou physique/chimie : des définitions ? des démonstrations ?, des méthodes de résolution de problèmes ?

Si vous n’êtes pas certains de conserver l’essentiel, demandez à votre professeur, voire faites-lui relire les fiches que vous réalisez et demandez-lui conseil

La construction et la rédaction de la fiche jouent un rôle important dans l’apprentissage. Pour commencer, l’effort de synthèse nécessite d’imaginer dans quel contexte ce cours pourra servir (pour identifier les informations essentielles, il faut forcément s’interroger sur les questions que l’on pourrait vous poser, les sujets que telle méthode permettrait de résoudre). Ce questionnement va permet de mieux comprendre le cours.

Ensuite, la mise en forme de la fiche nécessitera de structurer les connaissances, cela permettra aussi de faire peut-être le lien avec d’autres fiches et participe au processus de compréhension.

La rédaction de la fiche va aussi être un élément clé du processus de mémorisation. En effet, le cerveau ne peut retenir dans la mémoire à court terme qu’un nombre très limité d’informations (autour de 7).

Pour faciliter cet effort de mise en mémoire, nous conseillons d’utiliser des graphiques, des schémas, des cartes mentales, pourquoi pas des acronymes. Il est possible, en la matière, d’avoir une créativité totale !

La première rédaction n’est souvent pas définitive. En effet, il faut avoir un peu de recul sur un cours pour en identifier les éléments essentiels Par exemple, dans les matières scientifiques, avoir fait des exercices, s’être trompé et avoir compris vos erreurs vous permettra d’améliorer significativement la fiche concernée. Alors il ne faut pas hésiter à la réécrire au fur et à mesure que la compréhension du cours s’affine.

Sur la forme, nous conseillons aussi de n’écrire que sur le recto de votre feuille, pour 2 raisons.

Premièrement, parce que, au moment des révisions finales on a souvent besoin d’avoir une vision complète de toutes les fiches (les afficher toutes sur les murs de la chambre par exemple).

Deuxièmement, parce que, au fil de l’année il est possible de construire des liens entre les leçons, enrichir les points de cours grâce à des travaux pratiques etc… et qu’il serait dommage de ne plus avoir d’espace sur votre fiche originelle pour pouvoir apporter ces compléments.

CONSEIL 2 : METTRE EN PLACE UN BON RYTHME

L’organisation et le planning de travail est un autre point sur lequel nous sommes souvent interrogés par les étudiants. Il ne s’agit pas ici de parler planning pour réviser un examen ou un concours (qui est un sujet à part entière), mais plutôt de la meilleure façon de travailler en général.

Comme vous l’avez probablement déjà ressenti, le cerveau se fatigue et il nous arrive à tous d’avoir l’impression que nous saturons. Cette impression est une réalité.
Pour simplifier, disons que tout apprentissage sollicite notre mémoire à court terme (ou mémoire de travail). Nous pourrions faire un parallèle avec un ordinateur, c’est cette mémoire qui garde pendant quelques instants les éléments à combiner pour résoudre un problème. C’est dans cette mémoire que nous structurons les connaissances qui « passeront » ensuite dans notre mémoire à long terme. Or cette mémoire est limitée et s’épuise.

Pour éviter cette fatigue, nous conseillons des séquences de travail de 2 heures, elle-même divisées en 4 plages de 20mn. Entre chaque plage, prendre une courte pause de 5 mn. A chaque séquence, se concentrer sur un seul sujet. Entre chaque séquence, s’octroyer une pause plus longue de 15 ou 20 mn et en profiter pour bouger et aller s’oxygéner.

Ces pauses vont permettre à la mémoire de court terme de se « vider » et, ainsi, de retrouver de la capacité de travail. Contrairement à ce que l’on pourrait penser elles ne sont pas une perte de temps mais tout le contraire…

3. CONNAÎTRE LE FONCTIONNEMENT DE LA MÉMOIRE

Nous venons de l’aborder dans le paragraphe précédent, tout apprentissage sollicite les facultés de mémorisation Sur ce sujet, les conseils sont nombreux, mais nous n’aborderons ici qu’un seul thème car il est terriblement efficace : on pourrait le nommer la « courbe de l’oubli ».

En 1885, un philosophe, Hermann Ebbinghaus a mis en évidence la nature exponentielle de l’oubli et a pu en faire le graphique suivant :

Cette courbe illustre comment l’information est perdue au fil du temps, quand le cerveau ne cherche pas à la conserver. A l’inverse, on comprend aisément qu’une réactivation régulière (après 10 mn, après 1 jour, après 1 mois voire après 6 mois) permettra d’ancrer les connaissances dans la durée.

Voici donc un conseil très simple : réviser chaque leçon importante, le soir même, le lendemain du cours, puis au bout d’1 semaine et d’un mois.

Cela évitera d’avoir tout oublié et de devoir faire beaucoup d’efforts pour réviser juste avant une épreuve …donc fini là bachotage, la régularité est clé dans l’apprentissage !